A chaque fin d’exercice comptable, il est nécessaire d’apprécier les immobilisations présents dans l’entreprise afin de passer les écritures de dotation ou de reprise aux amortissements.

L’amortissement comptable d’une immobilisation est l’étalement de son coût sur sa durée d’utilisation.

L’amortissement permet aux entreprises qui achètent des biens immobilisables tels que les matériels industriels, les ordinateurs…, d’étaler la charge sur plusieurs années correspondant à la durée d’utilisation du bien.

Pour rappel : Le montant initial de l’investissement doit être supérieur à 500 €, sinon ce n’est pas une immobilisation mais une charge. Il est impossible de passer des écritures d’amortissement sur des biens non immobilisés.
C’est le cas par exemple d’une agrafeuse qui sera enregistrée dans le compte « 60225. Fourniture de bureau ».

A quoi sert l’amortissement ?

Lorsqu’une société acquiert un bien, elle comptabilise l’achat dans un compte d’immobilisation (compte de la classe 2). Ainsi, un ordinateur sera enregistré au débit du compte « 2183. Matériel de bureau et matériel informatique ». Ce compte figure à l’actif du bilan.

Cependant le bien va perdre de sa valeur au cours de sa durée d’utilisation, notamment à cause de l’usure et de l’obsolescence. Les amortissements servent donc à retranscrire cette perte de valeur comptable dans les documents de synthèse, le bien immobilisé apparaissant dans ces derniers pour sa juste valeur car les dotations font diminuer les valeurs des élément de l’actif.

En fin d’exercice comptable la société passe une écriture de dotation aux amortissements, diminuant la valeur du compte d’immobilisations (classe 2) et augmentant le compte de charge correspondant à l’amortissement du bien (compte de la classe 6 : 681. Dotations aux amortissements et aux provisions – Charges d’exploitation, figurant dans le compte de résultat).

Base de l’amortissement

Pour calculer l’amortissement la base à prendre en compte est la valeur brute de l’immobilisation, c’est-à dire la valeur d’achat HT en tenant compte des frais afférent à l’achat (tel que les frais de transport, de mise en service…), après déduction de sa valeur résiduelle.

Cette dernière correspond au prix de cession du bien. Il doit être connu à l’avance c’est à dire lors de l’achat du bien ou en cours d’amortissement s’il y a une revalorisation du bien. Dans ce cas, des écritures comptables de dépréciations du bien peuvent être constatées.

Durée de l’amortissement

La durée de l’amortissement correspond au temps d’utilisation moyen du bien dans la société.

Afin de pouvoir l’amortir un bien il faut pouvoir déterminer sa durée d’utilisation.

L’administration défini également la durée de vie de certains biens (A voir ci-dessous).

La liste des durées d’amortissement admises :

  • 20 ans pour un bâtiment;
  • 10 ans pour un matériel ou un mobilier;
  • 5 à 10 ans pour un outillage;
  • 5 à 10 ans pour un matériel de bureau;
  • 4 à 5 ans pour un matériel de transport automobile.

Attention : Les terrains ne sont pas amortissables car leur durée d’utilisation est indéterminable.

Modes de calculs des amortissements

Il faut obligatoirement respecter le principe comptable de la permanence des méthodes. Il faut donc garder le même type d’amortissement pour chaque bien d’année en année et appliquer cette méthode pour tous les biens de même genre.

Pour rappel : Le changement de méthode doit être justifié dans l’annexe des documents de synthèse.

Il existe 2 types d’amortissement :

  • L’amortissement économique enregistré en comptabilité. On distingue deux mode de calcul :
  • L’amortissement linéaire dont le montant de l’amortissement sera identique sur toute la durée d’amortissement du bien, il peut être utilisé en comptabilité et est reconnu en fiscalité car c’est le régime de droit commun.
  • L’amortissement dégressif dont le montant de l’amortissement sera plus important les premières années d’utilisation. Ce type d’amortissement est acceptée en fiscalité sous certaines conditions. Cette méthode à tendance à favoriser les investissements.
  • L’amortissement dérogatoire qui est uniquement d’ordre fiscal :  Il permet d’optimiser le résultat fiscal d’une entreprise en enregistrant des amortissements fiscaux.  Ce type d’amortissement est optionnel. Il correspond à la différence de l’amortissement économique et de l’amortissement fiscal autorisé et adopté par l’entreprise.

Enregistrement des amortissements

En fin d’exercices comptables, il faut passer les écritures de dotations aux amortissements pour toutes les immobilisations.

Pour les amortissements économiques :

Dotation aux amortissements de l’année N

Compte

Intitulé

Débit

Crédit

68…Dotation aux amortissements et provisions

X

28…Amortissement de…

X

Reprise des amortissements de l’année N

CompteIntituléDébitCrédit
28…Amortissement deX
78…Reprise des amortissements et provisionsX

Pour les amortissements dérogatoires

Dotation aux amortissements dérogatoires de l’année N

Compte

Intitulé

Débit

Crédit

68…Dotation aux amortissements dérogatoires

X

145Amortissement dérogatoire

X

Reprise aux amortissements dérogatoires de l’année N

Compte

Intitulé

Débit

Crédit

145Amortissement dérogatoire

X

78…Reprise des amortissements dérogatoires

X